Dimanche 12 février, lors de la journée mondiale de la santé, nous nous sommes retrouvés pour prier ensemble pendant la messe à l’église Saint François. Ensuite un bon groupe s’est retrouvé autour de la lettre pastorale de notre évêque pour la découvrir et échanger sur son contenu.

Le premier défi à relever est celui du service de la vie. La dignité de la personne humaine est au cœur de notre vie en société et, nous autres disciples du Christ, nous reconnaissons son caractère sacré. Dieu, en Jésus-Christ, s’est fait homme de sa conception dans le sein de Marie jusqu’à sa mort sur la croix.

Par sa résurrection, Jésus-Christ a vaincu la mort et ouvert notre vie à sa vie nouvelle et éternelle. Il est devenu ainsi le frère de tous, s’identifiant à chacun et le rejoignant jusque dans ses fragilités et ses limites pour le sauver, au point de déclarer : « Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » C’est pourquoi l’Église s’engage pour la vie et pour son respect de sa conception à son terme naturel. (paragraphe n°5 de la lettre pastorale )

Le débat national qui s’engage sur la fin de vie et sur la légalisation de l’euthanasie, rebaptisée « aide active à mourir », doit nous interpeller : Comment « aider activement à mourir  » quand l’objectif d’une société soucieuse des femmes et des hommes qui la composent doit être de « les aider activement à vivre » ? C’est de fraternité dont il est question ici. Alors que nous traversons un temps de grandes difficultés, notre société a besoin d’un sursaut de vie et de charité et non de mort et d’indifférence. Aussi nous devons, chacun personnellement et dans nos diverses communautés, redécouvrir le message empli d’espérance de l’Église sur la dignité de la vie humaine et le faire retentir de manière urgente.

Je voudrais saluer tous les soignants, les membres des équipes d’aumônerie, les visiteurs de malades, de personnes âgées et handicapées, qui sont engagés pour servir la vie et lui rendre sa dignité. Je pense tout particulièrement à celles et ceux d’entre eux qui travaillent dans les unités de soins palliatifs, comme à la Maison Nicodème que j’ai eu la joie d’inaugurer. Ils accompagnent la vie jusqu’au bout en luttant contre la souffrance, en manifestant compassion et tendresse et en maintenant autour des patients ces indispensables liens humains sans lesquels on ne peut traverser sans désespoir l’épreuve de la maladie et de la mort. (paragraphe n°10 de la lettre pastorale)

Avec des questions telles que « comment vivre la fraternité jusqu’au bout en famille ? » ou « comment transmettre l’espérance ? » vous devinez facilement que les échanges étaient profonds, et riches de situations vécues intensément. Merci aux organisateurs !

 Père Benoît LUQUIAU.