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Bienvenue à l’église Notre-Dame de Lourdes, qui fait partie de la paroisse Sainte Catherine du Petit Port. Vous êtes entré dans cette église et en lisant ces lignes vous pourrez découvrir quelques éléments de son histoire.

L’église telle que nous la voyons aujourd’hui date de la première moitié du XXème siècle. Sa construction s’achève en 1950. Elle est l’œuvre de l’architecte nantais Yves Liberge qui a dessiné entre autres, les immeubles de la rue du Calvaire à Nantes. Mais à l’origine, il existait auparavant une petite église dont voici l’histoire.

En 1882, cinq propriétaires Nantais et Orvaltais (Joseph Vincent, Charles Pellerin, Louis Fortun, François Lechat Et Alexis Jobart) s’adressent à l’évêque pour qu’une chapelle de secours soit construite au Pont du Cens. L’argument essentiel est bien sûr la distance séparant le Pont du Cens des églises Saint-Félix et Saint-Similien, inconfortable à la population. Les deux paroisses nantaises concernées, ainsi que celles de Saint-Herblain et d’Orvault, réagissent de manière négative à cette demande qui amputa leurs paroisses et leurs recettes. Malgré cela les cinq promoteurs achètent en mai 1882 la « tenue Decrais », en bas de la côte, pour 25 000 francs. Puis ils recourent à une souscription qui apporta des sommes importantes, qui paraissaient suffisantes pour construire une chapelle.

Après avoir fait recours à l’évêque et à la mairie de Nantes puis avoir été rassuré par l’évêque sur son accord, ils engagèrent les travaux en mars 1885. Le devis prévisionnel était de 25 000 francs mais les travaux coûtèrent en définitive 33 000 francs, notamment à cause des fondations plus profondes qu’il fallait prévoir. L’autorisation d’ouverture de la chapelle fut donnée par tolérance épiscopale, mais seulement en tant que chapelle privée, et le curé de Saint-Félix reçut la délégation des pouvoirs nécessaires pour bénir la chapelle, les statues et les objets du culte. Le 21 novembre 1886 la chapelle ouvrit pour la première fois ses portes aux fidèles.

En 1890, une sacristie est construite et l’aménagement intérieur de la chapelle se poursuit : une souscription permit d’acquérir des statues et un chemin de croix. L’autel provint de l’ancienne église Saint-Similien. La chapelle accueillait déjà 200 à 300 paroissiens en 1892 et possède un presbytère. En 1893 une école de filles est fondée à proximité de la chapelle, elle est tenue par les sœurs de Saint-Philibert. Dès octobre 1893, l’enseignement du catéchisme commence dans la chapelle et les premiers enfants du Pont du Cens catéchisés à Notre-Dame de Lourdes communient à Saint-Félix en 1895. Le vocable de Notre-Dame de Lourdes est érigé canoniquement en 1896. La paroisse ne naît officiellement que le 25 avril 1926, par lettre épiscopale.

Le premier curé est l’abbé Poupard, à partir du 20 mai 1926. Très rapidement l’ancienne chapelle s’avéra insuffisante et le projet d’une nouvelle église fut arrêté en 1931, sous la direction de l’architecte Liberge. Les travaux débutèrent par le chœur. En novembre 1931, l’ancienne chapelle fut abattue pour poursuivre les travaux de l’église. Le 31 janvier 1937, une nouvelle église était prête à accueillir les fidèles, mais elle était amputée d’une travée, de sa façade et du clocher, par manque de fonds. Néanmoins elle fut bénite le même jour par Monseigneur Villepelet. La deuxième guerre mondiale empêcha la poursuite des travaux, et la façade provisoire fut détériorée par le cyclone de mars 1951. Les travaux ne reprirent qu’en 1957 avec une façade non prévue par les plans initiaux et qui symbolise la grotte de Lourdes renfermant la statue de la Vierge.

Dans les années 70 la vente d’une partie du terrain de la grotte a permis de refaire la peinture intérieure de l’église, de couleur crème. Le Père Gabriel Alain, curé fit installer les rideaux, un abat-son dans le fond de l’église et des cimaises pour atténuer l’écho dans l’église.

En raison de la baisse de la pratique religieuse, les paroisses Saint Dominique, Saint François d’Assise et Notre Dame de Lourdes se regroupèrent pour former une paroisse nouvelle en 2005, du nom de Sainte Catherine du Petit Port, en mémoire d’un couvent dédié à Sainte Catherine de Sienne ayant existé route de la Chapelle au Moyen-âge. En 2020 est installée dans l’église une réplique grand format de la croix de Tibhirine, réalisée par l’artiste peintre breton Kerozen. Ce choix est fait en mémoire du bienheureux Célestin Ringeard, prêtre ayant été actif dans le quartier de la Boissière pendant une vingtaine d’années avant de devenir moine au monastère de Tibhirine. Il fait partie des moines assassinés par des fanatiques en 1996. Kerozen a aussi réalisé les deux autres tableaux de chaque côté de l’autel, l’un reprenant la célèbre icône de la Trinité de Roubiev, et l’autre représentant une icône de Sainte Catherine de Sienne, avec derrière elle les trois églises de la paroisse.

Bonne visite et à bientôt.

Plan d’accès:

26 route de Rennes – 44300 NANTES

Arrêt de bus « Pont du Cens »

02 55 11 40 12

La grotte

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Près de l’église nous pouvons admirer la grotte de Lourdes au Pont du Cens, créée dans une ancienne carrière par l’abbé Ollivier, curé de la paroisse, en 1936. Cette grotte, réplique de celle de Massabielle, est inaugurée en grande pompe le 6 septembre 1936 en présence de 2000 fidèles environ. En 1941, le pèlerinage diocésain à Lourdes rendu impossible par l’occupation allemande, l’évêque Monseigneur Villepelet organisa un rassemblement à la grotte du Pont du Cens. Mais le 25 juin 1944, tous les records d’affluence sont battus : Notre-Dame de Lourdes, épargnée par les bombardements, accueille Notre-Dame de Boulogne, statue créée en 1938 à Boulogne sur Mer pour commémorer le tricentenaire du vœu de Louis XIII, qui en remerciement de sa victoire sur les Espagnols, consacra la France à la Vierge. En 1942, 4 statues de Notre-Dame de Boulogne entamèrent un périple à travers toute la France en guerre. Celle de Nantes passe un mois dans la Poche de Saint-Nazaire. Vingt mille personnes assistent à Nantes à la grand-messe qui se déroule sur le terrain devant la grotte. Puis le 14 octobre 1945, plusieurs milliers d’anciens prisonniers, de déportés ou de rapatriés, s’y retrouvent une nouvelle fois pour prier.